vendredi 5 avril 2019

Le jardin extraordinaire de Max Sauze



Un extrait de l’émission « C’est le sud » du 19 mars dernier sur « Provence Azur » pour découvrir le Jardin extraordinaire d’Éguilles et vous donner l’envie d’y faire un tour. Poésie et détente vous y attendent. L’intégrale de l’émission en lien ici : https://www.provenceazur-tv.fr/cest-le-sud-le-190319/


mardi 6 octobre 2015

Adulescence #1


Un Chat 


Rencontré lors d'un semi hasard 
il fut étonné et moi de même. 
C'était un chat gris qu'on 
aurait trempé dans l'eau. 

Des larmes plein les yeux, 
il regardait le monde d'un œil 
maussade, ne sachant pas s'il fallait 
se défendre ni comment. 

Je le pris dans mes bras, 
je le caressai, puis je lui fit 
une toilette pour lui redonner 
l'éclat de la perle blanche. 

Je repeint ses yeux du bleu 
de la mer d'Iroise. 
Me voyant s'occuper de lui 
le chat ne comprenait pas. 

Il ne se croyais pas digne 
d'un tel intérêt, mais, 
il réalisa que l'attention que je lui 
accordai était amplement récompensée 
par la beauté de son poil et 
la pureté de ses yeux. 

?

jeudi 12 septembre 2013

Les rues de Paris ne sont plus sûres.

Dans certains quartiers chauds de la capitale, les arabes n'osent plus sortir tout seuls le soir.

Tenez, mon nouvel épicier, M. Rachid Cherquaoui, s'est fait agresser la nuit dernière dans le XVIIIème.
J'aime bien M. Rachid Cherquaoui. Il est arrivé dans le quartier il y a six mois.
Il venait de racheter le fonds de commerce de M. et Mme Lefranc qui périclitait.
Il faut dire que, pendant les heures d'ouverture de l'épicerie, Mme Lefranc se faisait pétrir par le boulanger.
Tandis que M. Lefranc en profitait pour aller boucher la bouchère.
Le reste du temps l'épicier se ratatinait sur des enfilades de ballons de muscadet, au Rendez-vous montmartrois de la rue Caulaincourt, en compagnie de M. Leroy, le boucher.
Les deux hommes s'estimaient mutuellement.
Outre qu'ils vaquaient aux mêmes trous, ils avaient en commun une certaine idée de la France faite à la fois de fierté municipale, de foie régional et de front national.
Une haine tenace pour les grandes surfaces, les étrangers et l'eau minérale les rapprochait encore.
Chaque soir, quand M. et Mme Lefranc réintégraient enfin leur commerce à l'heure de Collaro, ils se dépêchaient de fermer la boutique pour ne pas rater Bouvard.
Tant et si bien que les clients, lassés de poireauter aux poireaux, avaient fini par reporter leurs instincts légumiers crépusculaires vers le supermarché.
"Femme, dit un soir M. Lefranc, sur un ton solennel qui ne lui était pas coutumier, nous sommes pris à la gorge par les gros à la solde de l'étranger. Nous allons devoir vendre l'épicerie."
Mme Lefranc opina du sous-chef car c'était une femme réservée.
Hélas, l'épicerie, forcément, personne n'en voulait.

A quelque temps de là, alors qu'il glougloutait ses petits blancs en maudissant le Maghreb, Vichy St-Yorre et les établissements Mammouth, M. Lefranc vit venir à lui un petit homme bien mis, quoique de style relativement basané.
"Bonjour, monsieur, dit le petit homme. Vous êtes bien M. Lefranc?
- Qu'est-ce qu'il veut, ce melon? lança M. Lefranc, prenant la salle à témoin de l'outrecuidance de l'intrus.
- Je vous prie de m'excuser, mais je ne suis pas un melon. Je suis épicier, dit le petit homme. Je m'appelle Rachid Cherquaoui. J'ai vu que vous cédiez votre bail. Ça m'intéresse.
- Merde alors, dit M. Lefranc en tapant sur la table. Ça me ferait vraiment chier de voir un fainéant de bicot dans mon magasin. Plutôt crever."

Après s'être ainsi brillamment exprimé, M. Lefranc se dit qu'il ne tomberait jamais deux fois sur pareil gogo.
Le lendemain, en toute discrétion, il signait la cession de son bail à M. Rachid Cherquaoui.
Puis il prit le train à Montparnasse pour aller finir ses jours en Morbihan dans sa villa, Ker Mein Kampf en compagnie de Mme Lefranc qui se consolait de son ultime étreinte dans le pétrin en caressant déjà le projet de baratter le crémier de la rue du Varech de Quimperlot-les-deux-crêpes.
On n'entendit plus jamais parler d'eux.

Dans le quartier, nous sommes très contents du nouvel épicier.
Pour des fainéants, c'est incroyable de voir à quel point les épiciers arabes se lèvent tôt et se couchent tard. C'est à se demander quand ils regardent les jeux de 20 heures.
Pour nous, c'est vraiment pratique.
Le dimanche soir, par exemple, M. Rachid ne ferme jamais l'épicerie tant que le quartier n'est pas rentré de week-end, Dimanche dernier, je suis allé chercher une salade et un pain de mie à 9 heures du soir passées. C'était encore ouvert.
Il était en train de jouer aux dominos avec un autre Marocain qui lui ressemblait beaucoup.
"C'est mon frère Mohamed. Mohamed, je te présente un client très gentil." (Je suis très gentil.)
Je dis : "Bonjour monsieur Mohamed. Vous êtes aussi du quartier ?
- Oui, monsieur. Je viens de racheter la boucherie de la rue Lamarck.
- La boucherie de M. Leroy ?" Je m'étonnais que M. Leroy, qui avait la même fierté, le même foie et le même front que M. Lefranc, ait consenti lui aussi à céder son commerce à un individu de type non gaulois vachement prononcé.)
"Au début, il a fait des difficultés, reconnut M. Mohamed. Il a dit qu'il ne traitait pas avec les melons.
" Je lui ai dit : "Monsieur Leroy, on vous aura mal renseigné; je ne suis pas un melon, je suis blanchisseur."
" Il a gueulé : "Quoi, ma boucherie ? Pour en faire un pressing ? Y sont pas bien, ces ratons !"
" Et moi j'ai dit : "je ne suis pas un raton, monsieur Leroy, je vous dis que je suis blanchisseur. Raton laveur, à la rigueur si vous y tenez..." Alors bon, il m'a foutu dehors.
" On a signé le lendemain."

Je me rappelle que ce dimanche soir-là, avant de me laisser repartir avec mon pain et ma laitue, M. Rachid avait tenu à nous faire goûter un petit sancerre blanc de l'année, qu'il venait de recevoir. Encore un peu vert, mais très fruité.
Lui-même ne s'en était servi qu'un tout petit fond de verre, par politesse, pour trinquer.
Comme il dit : "Faut que je fasse attention.
Je suis moitié musulman, moitié diabétique."
Mais moi, je sais bien qu'il préfère les bordeaux rouges...

Ce matin, pour la première fois depuis six mois, le rideau de fer de l'épicerie Cherquaoui est resté baissé.
M. Mohamed, dans tous ses états, m'a appris que son frère venait d'être hospitalisé avec dix points de suture au visage.
Il avait été attaqué au couteau, à la nuit tombée. Par des inconnus.
Alors, M. Mohamed et moi sommes allés chez le fleuriste d'à côté faire l'acquisition d'une poignée d'anémones.
Et je l'ai accompagné à l'hôpital.

Les rues de Paris ne sont plus sûres...

PIERRE DESPROGES. 

dimanche 5 mai 2013

Couscous d'Agnès

Pour 6 personnes
  • 500 gr mouton (ce que tu as, collier, côtelette, gigot, épaule...)
  • 6 pilons de poulet
  • 1 oignon
  • 1 poivron rouge
  • 6 carottes
  • 250 gr de tomates en cubes
  • Épices à couscous : 4 cuillères à soupe de cumin, une cuillére à soupe de curcuma, une cuillère à café de gingembre, un bâton de cannelle, sel
  • 3 courgettes
  • 6 fonds d'artichaut (en boîte...)
  • 250 gr de pois chiches (en boîte...)
  • 500 gr de couscous moyen ou fin selon goût
  • 1 bouquet de coriandre frais
  • Huile d'olive exclusivement !
Dans un faitout, faire revenir le mouton avec un peu d'huile d'olive, ajouter l'oignon émincé jusqu'à transparence, puis rajouter le poivron coupé en 6, les carottes dans la foulée, faire revenir en touillant de temps en temps.
Pendant ce temps la, faire revenir le poulet dans une poêle à part.
Ceci fait, transférer le poulet dans le faitout, ajouter la boite de tomates en cubes et les épices.
Couvrir largement (4 cm) d'eau bouillante, ajouter les pois chiches, les fonds d'artichaux, les courgettes coupées en 3 (ne pas oublier de rinçer les légumes...).
On peut aussi à ce moment la, rajouter des fruits secs, dattes ou raisins secs ou figues ou abricots secs... (éviter la banane !).
Laisser mijoter, à feu doux, au moins une heure.
Faire bouillir un volume d'eau par volume de semoule, avec une noix de beurre par volume et du sel.
Verser l'eau bouillante sur le couscous et laisser gonfler sans couvrir et sans touiller.
Quand la graine à tout absorbé (15mn) l'égréner avec les doigts.
En fin de cuisson rajouter la coriandre ciselée dans le faitout.
Servir dans un plat creux.

Miam !

mercredi 11 janvier 2012

Le jour où je me suis aimé pour de vrai


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris qu'en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle...

l'Estime de soi.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
N’étaient rien d'autre qu'un signal
Lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... 

l'Authenticité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de vouloir une vie différente
Et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive
Contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... 

la Maturité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à percevoir l'abus
Dans le fait de forcer une situation ou une personne,
Dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
Sachant très bien que ni la personne ni moi-même
Ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment...
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... 

le Respect.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire, personnes,
situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... 

l'Amour propre.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
Quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... 

la Simplicité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
Et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert ... 

l'Humilité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de revivre le passé
Et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
Là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle... 

la Plénitude.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur,
Elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c'est... 

le Savoir vivre.


Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. 
Du chaos naissent les étoiles.


Charlie Chaplin.

samedi 5 novembre 2011

Mousse au chocolat de Bertrand

Ingrédients :
200 grammes de chocolat
85 grammes de sucre
165 grammes de beurre
5 œufs

Faire fondre le beurre avec le sucre, faire une mousse blanche
Faire fondre le chocolat à part
Mélanger ensuite le beurre/sucre et le chocolat
Incorporer les jaunes des œufs un à un
Battre les blancs en neige
Incorporer le plus délicatement possible les blancs

Mettre au frais pendant 5/6 heures.

Bonapéti !

mardi 18 octobre 2011

Sous développés ?


Un berger faisait paître tranquillement son troupeau lorsque surgit dans sa BMW un jeune homme en costume Armani, lunettes de soleil. Il baisse sa vitre à commande électrique dans un bruit caractéristique et tient au berger ce langage :

« Bonjour, si je vous dis exactement combien vous avez de moutons dans votre troupeau, est-ce que je pourrais en emporter un ? »

Le berger répond que oui.

Le conducteur de la BMW gare sa voiture, sort de son costume un téléphone portable dernière génération, le branche sur un ordinateur portable et envoie de mystérieuses données par l'intermédiaire de son système GPS de navigation satellite. Pendant que l'ordinateur est à l'ouvrage, il passe quatre coups de fil à son bureau pour dire qu'il n'avait pas pu appeler avant et qu'il ne pourrait plus appeler plus tard. Le travail porte ses fruits : il imprime un rapport de 175 pages sur l'imprimante incorporée dans sa boite à gants.

Puis, en réunissant ces 175 pages, il annonce fièrement : « vous avez 1586 moutons ».

« Exact, répondit le berger. C'est impressionnant. Prenez ce qui a été convenu ».

Le jeune homme se dirige alors vers le troupeau et choisit la bête de son choix.

« Si je vous dis exactement quel métier vous faites dans la vie, pourrais-je garder mon mouton ? »

Très sportivement le jeune homme répond par l'affirmative.

« Vous êtes consultant ! » lance le berger après une nanoseconde de réflexion.

« C'est exact, mais comment avez-vous pu deviner aussi vite ? "

Le berger lui répond alors : « Ce n'est pas une devinette.
Vous êtes entré dans ma propriété sans y avoir été invité,
vous m'avez demandé de vous payer pour une information que je connais déjà,
vous m'avez posé des questions que je ne me suis jamais posées
et vous ne connaissez strictement rien à mon métier.
J'aimerais récupérer mon chien maintenant. »